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Peintre autodidacte, valaisan et marseillais, né à Marseille en décembre 1935. Etudes primaires à Marseille et à Genève. Etudes secondaires à Genève. Formation professionelle de peintre décorateur `Genève, Formation sérieuse de peintre en bâtiment.
Dans sa vie, riche en couleurs, Bromfay est amenéà exercer une large palette de métiers, tels que monteur de briques, sableur, restaurateur de peintures anciennes et icônes, brocanteur, pêcheur de requins, tanneur de peaux de poissons, chercheur d'or au Brésil et chasseur pour un biologiste au Paraguay.
La sculpture, la création de bijoux et la peinture ont depuis tousjours occupé cet artiste dérangeur au premier plan. Aujourd'hui son activité est concentrée sur la peinture où ses fantasmes sont en permanentes cavalcades.
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Technique: Huile sur toile ou acrylique sur toile.
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Contact: Jerome Bromfay,
rue Sautter 21, CH-1205 Genève, SUISSE
tel+fax: + 41 22 347 4008
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Eloge de Jerome Bromfay par Maurice Stauffer
Peintre Autodidacte |
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Autour de la peinture de Jerome Bromfay il y a dans l'acte de peindre, une projection licite et évidente de la libido.
Cette affirmation Jerome Bromfay nous l'impose avec une jubilation contagieuse. Non seulement nous l'impose, mais nous en démontre avec une joie païenne, les jeux, les affinités, les références, les réminiscences.
Il ne faut pas se laisser égarer par une première approche.
Ce n'est pas une iconographie de la femme qu'il nous propose, mais bien l'image de Circé, l'inspiratrice et l'enchanteresse, qui ordonne la fête et nous invite à y participer. C'est notre sang qui s'épand dans les rouges, notre corps déchiré qui devient l'écorché, nos os même qui se brisent pour s'articuler selon les lois sans cesse différentes. L'oeuf qui éclôt, donne naissance non à la vie, mais à la mort, dans un raccourci saisissant.
Jerome Bromfay invente (étymologiquement: trouve ou retrouve) un symbolisme vieux comme l'occident, qui va de DURER à MAGRITTE en passant par BOSCH et ARCIMBOLDO.
Ses peintures, tel un polyptyque, mais selon des modes variables, illustrent les moments forts d'une sublime danse des morts, qui renoue avec la tradition du Moyen-Age. On ne danse plus cependant au son du flutiau, mais dans le fracas des synthétiseurs.
Bromfay sait mieux que personne combien l'érotisme est en relation étroite avec la mort, que l'érotisme a partie liée avec la transgression; que l'érotisme est franchissement de l'interdit. Le divin Marquis, Georges BATAILLE furent sans doute ses maîtres à penser, tout dans sa peinture le laisse transparaître.
Rien ne masque pourtant la nostalgie du paradis perdu. Circé, impudique ou perverse, par la vertu d'un regard neuf, demeure toujours une ingénue libertine.
Bromfay divertit, mais en bon pédagogue, par ce moyen il enseigne. Nombreuses sont ses peintures à la subtile composition qui sont de véritables Mandalas. Elle indiquent souvent une circumanbulation - qui, analogue au labyrinthe - symbolise le voyage initiatique.
Il faut suivre Jerome Bromfay dans ses images psychagogiques, jusqu'à la pierre qui en marque le centre; cette pierre a la couleur des yeux de Circé.
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Jerome Bromfay en 1966
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Maurice Stauffer
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